Histoire de la commune
Depuis quand Rouessé-Vassé existe-t-il ?
Certains comme Cauvin (ancien oratorien né en 1762) pensent que l’habitat du nom de Vigobris serait déjà notre Rouessé actuel.
Vigobris , ce lieu ou St Julien établit une église est-il le même que Vodebris ,Vouvrai, donné à ce pontife par le gouverneur de la province? Ou bien Vigobris serait-il synonyme de Vigra , nom que nous appliquons à Rouessé Vassé? La Vègre dans la partie supérieure de son cours, arrose le territoire de cette paroisse.
C’est possible mais rien ne le prouve. La découverte d’un chapiteau romain en pierre de roussard, orné de sculptures représentant trois têtes de bélier aux cornes entrelacées permet d’assurer qu’il y eut là dès la grande époque romaine une villa ou agglomération.
Le nom de Rouessé « Roscius » appuie cette affirmation . La tradition fixe cette antique cité sur le lieu actuel de Boulaire (eau qui boule). Elle aurait disparu on ne sait quand par suite d’un affaissement du sol.
A une époque que l’on ne précise pas mais fort reculée, le sol miné par l’infiltration des eaux s’effondra subitement et alors, église et maisons disparurent dans un vaste gouffre qui finit par se combler. On désigne approximativement dans la prairie de Vassé l’emplacement qu’occupait l’église ensevelie.
Il faut arriver au XVIII ème siècle pour posséder une description exacte du village.
La paroisse arrosée au sud par la Vègre fait tourner 4 moulins. Le sol est couvert au nord de bois et de bruyères, au sud il produit du seigle, peu de froment, du chanvre et du lin.Il y a à Rouessé un bois nommé la Vente de Vassé et plusieurs tallis qui nourrissent du sanglier et quelques chevreuils. Il y également un fourneau à chaux, dont la chaux, faite de pierre de marbre, est excellente.
Au milieu du XIX ème siècle la commune comprend 535 feux,1125 hommes , 1052 femmes au total 2177 habitants . 165 résident dans le bourg, 51 et 42 aux hameaux de Boulère et de la Motte ; 30 à celui de Barboinet ; 25 à chacun de ceux des Chauvières,de la Pierre, de la Fourche, des Hamonts ; de 16 à 18 aux hameaux de Martigné, des Hélinières, des Grands-Aitres.
Si de nos jours l’aspect physique de la paroisse n’a pas changé sa population a subi une forte diminution. Le bourg bien bâti a mérité en 1929 le prix du « Village coquet » décerné par la société touristique de France.
La famille de Vassé
La Famille de Vassé est une famille d’ancienne chevalerie, originaire des limites communes du Haut- et du Bas-Maine.
On disait proverbialement au temps de Jean-Baptiste Colbert : noble Bouillé, riche Vassé. Les aînés, lit-on dans un mémoire du XVIIIe siècle, ont retenu le nom de Groignet, en souvenir d’un d’entre eux qui fit de grands exploits au temps des guerres de Charles VII. Groignet, comme Greignus en Bretagne, signifie aîné, greigneur, ayant le sens en effet de plus grand ou de meilleur ; et ce nom, honorifique ou non, et s’il n’est pas dû à un défaut physique, est porté par les Vassé depuis le XIVe siècle.
La famille est connue dès le XIe siècle.
Elle fut alliée aux plus riches et aux plus nobles, même à celle de Sillé. Elle posséda des domaines immenses, au Bas-Maine, Foulletorte, Boisnay, Aligné, la Courbe de Brée, Vaujuas, Classé, Suremaine, l’Aunay-Peloquin, enfin une grande partie de la succession des Montesson au pays de Bais et Champgenéteux.